La jungle est elle urbaine ?

Maître d'ouvrage
ENSAM
Année de réalisation
2018
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Enjeux et objectifs

La jungle de Calais, bidonville ou ville en devenir, au plus fort de son occupation 10 000 personnes y habitèrent avant son évacuation en octobre 2016.
La Jungle à 7 km de Calais et à 34 km de l’Angleterre, un lieu d’extraterritorialité. Une métonymie de l’Europe en crise face à l’afflux de migrants et de l’Europe solidaire et ouverte aux autres et au monde.
Au départ la création du camp a correspondu à une volonté des pouvoirs publics de gestion des populations migrantes hors de la ville. Mais en les mettant hors de la ville, cela a participé à recréer ce qui fait la ville, et rendu les migrants beaucoup plus visibles.
Ou comment un lieu créé pour rendre ses occupants les plus invisibles possible est devenu sans presque rien perdre de sa précarité, un lieu de vie et de très grande visibilité, le théâtre de questions politiques urbaines et artistiques nouvelles pour les Européens.
Malgré la précarité de l’installation, les pratiques des migrants en ont fait un lieu de sociabilité et de vie quotidienne digne.
La jungle a fait la démonstration de la solidarité des populations endogènes en lieu et place de leurs gouvernements. L’architecture y a démontré une capacité dans la mise en œuvre de produits recyclés avec un souci du dimensionnement minimal en faisant preuve aussi d’innovations en matière de propositions peu couteuses et faciles à mettre en œuvre