La jungle est-elle urbaine ?

Prochaine conférence de Rodolphe COUSIN à l'ENSAM.
La jungle de Calais, bidonville ou ville en devenir, au plus fort de son occupation 10 000 personnes y habitèrent avant son évacuation en octobre 2016.
La Jungle à 7 km de Calais et à 34 km de l’Angleterre, un lieu d’extraterritorialité. Une métonymie de l’Europe en crise face à l’afflux de migrants et de l’Europe solidaire et ouverte aux autres et au monde. Ou comment un lieu créé pour rendre ses occupants les plus invisibles possible est devenu sans presque rien perdre de sa précarité, un lieu de vie et de très grande visibilité, le théâtre de questions politiques urbaines et artistiques nouvelles pour les Européens.
Malgré la précarité de l’installation, les pratiques des migrants en ont fait un lieu de sociabilité et de vie quotidienne digne.

Publié par Rodolphe le 28.11.2018

Où en est-on aujourd’hui dans la lutte contre l’habitat indigne à La Réunion ?

Tout d’abord l’inventaire d’une situation.
Même si les dynamiques à l’œuvre ne sont pas toutes identiques sur l’ensemble du territoire, le phénomène persiste. Aux alentours de 25 OOO logements indignes, 9 à 10% du parc des résidences principales.
Un autre constat, de plus en plus partagé, les outils proposés par l’instruction du 31 mars 2014 sont quasi inopérants à La Réunion. Cela nous laisse bien démunis, face à cela que faire ?
Aurions-nous atteint le seuil de l’indignité structurelle, comme il peut en aller de la vacance dans le parc social ?
Le marché immobilier aura-t-il les capacités à résoudre le problème ? Non, même si aujourd’hui il peut s’avérer efficace sur les secteurs urbains les plus convoités.
Le renforcement du parc social est certainement la meilleure carte à jouer, mais elle se heurte aussi à la baisse des moyens financiers de l’Etat et des collectivités locales.
La loi Letchimy permettra-t-elle d’être plus efficace en Guyane, dans les Antilles et à Mayotte, espérons-le.
En affirmant tout récemment, la constitutionnalité de l'obligation de reloger les occupants de bonne foi, dans le cadre d'opérations d'aménagement urbain ou d'éradication de l'habitat indigne, sans distinction de la régularité de leur situation sur le territoire, le Conseil constitutionnel reste ferme sur l’éthique mais ne facilitera pas l’éradication de cet habitat.
Rodolphe COUSIN

Publié par Rodolphe le 13.10.2016

Rodolphe COUSIN dans le Rapido

Découvrez l'interview de R. COUSIN sur la pratique du métier d'architecte urbaniste dans le rapido
http://www.archi.re/rodolphe-cousin-architecte-urbaniste/

Publié par Rodolphe le 05.10.2016

Conseil Régional de l’Ordre des Architectes de la Réunion

Rodolphe COUSIN vice-président du CROAR

Publié par Rodolphe le 20.02.2014